Arnaque à la convocation en justice : le guide pour déjouer ce terrible piège

04/08/2025

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Vous ouvrez votre boîte mail et votre sang se glace. Un courriel, arborant les logos de la Police Nationale ou de la Gendarmerie, vous accuse de faits graves et vous somme de payer une amende sous 48 heures pour éviter des poursuites. La panique s’installe. C’est précisément sur cette vague de peur que surfent les cybercriminels. Cette tentative d’extorsion, connue sous le nom d’arnaque à la convocation en justice, est devenue un fléau numérique. Loin d’être une simple nuisance, elle représente une menace psychologique et financière bien réelle. Heureusement, comprendre ses mécanismes est le premier pas pour la déjouer. Ce guide est conçu pour vous armer des connaissances nécessaires pour identifier le piège, réagir avec sang-froid et protéger efficacement votre sécurité numérique et financière.

L’essentiel à retenir sur l’arnaque à la convocation

Pour ceux qui manquent de temps, voici un résumé des points cruciaux pour vous défendre contre cette escroquerie :

  1. La psychologie de la peur : L’arnaque fonctionne en exploitant votre respect pour l’autorité et la peur d’être accusé à tort. Les escrocs utilisent des accusations choquantes (pédopornographie, terrorisme) pour court-circuiter votre pensée rationnelle et vous pousser à une action impulsive.
  2. Les signaux d’alarme : Une véritable institution judiciaire ne vous contactera JAMAIS par un simple email pour une affaire aussi grave. Méfiez-vous des adresses email suspectes, des fautes d’orthographe, du ton menaçant et surtout, de toute demande de paiement d’amende via des coupons prépayés ou des virements non traçables.
  3. La bonne réaction : Si vous recevez un tel email, ne répondez jamais, ne cliquez sur aucun lien et n’ouvrez aucune pièce jointe. Si vous avez payé ou communiqué des informations, contactez immédiatement votre banque. La meilleure action est de signaler l’email (sur Pharos ou cybermalveillance.gouv.fr) et de le supprimer.
  4. La prévention est votre meilleur atout : Maintenez un esprit critique face aux communications urgentes et alarmistes. En cas de doute, contactez directement le commissariat ou la gendarmerie via leurs coordonnées officielles pour vérifier l’information, jamais en répondant à l’email reçu.

Une menace qui se propage : pourquoi l’arnaque à la fausse convocation en justice explose ?

On pourrait penser que ces tentatives de phishing sont grossières. Pourtant, leur succès ne faiblit pas. La raison est simple : l’arnaque à la convocation en justice ne s’appuie pas seulement sur la technologie, mais sur une manipulation psychologique redoutable. Elle joue avec notre confiance innée dans les institutions et notre peur du gendarme.

Cependant, le véritable moteur de cette escroquerie est la combinaison d’une mise en scène crédible (logos officiels, jargon juridique) et d’une pression temporelle extrême. Les criminels savent que sous l’effet du stress et de la honte, une victime est plus susceptible de payer sans réfléchir pour que le « problème » disparaisse. Ils créent un sentiment d’urgence qui anéantit l’esprit critique.

Anatomie d’une arnaque : les signaux qui ne trompent pas

Vous pensez pouvoir repérer un faux email à un kilomètre ? Les escrocs deviennent de plus en plus habiles. Mais même les arnaques les plus sophistiquées laissent des indices. Il suffit de savoir où regarder pour que le château de cartes s’effondre. Voici les points de contrôle essentiels.

L’usurpation d’identité : quand la police ou la gendarmerie ne vous contacte jamais ainsi

C’est la règle d’or à ne jamais oublier. Les procédures judiciaires en France sont strictes. Une convocation officielle, une mise en cause ou une amende pénale est signifiée par lettre recommandée avec accusé de réception ou par la remise en main propre d’un acte d’huissier. Jamais, au grand jamais, par un simple email non sécurisé vous demandant de payer par coupon Transcash, PCS ou par virement.

Le chantage psychologique : menaces de poursuites et amendes exorbitantes

Le ton est un indicateur clé. Les communications officielles sont factuelles et formelles, jamais menaçantes ou larmoyantes. Les escrocs, eux, utilisent un langage conçu pour choquer : « poursuites pour pédopornographie », « diffusion de votre photo sur internet », « peine de prison ferme ». Le but de cette violence verbale est de vous isoler et de vous faire croire que payer est la seule issue honorable.

Les fautes et l’amateurisme : des indices cachés dans le texte et l’adresse email

Malgré leurs efforts, les escrocs laissent souvent des traces de leur amateurisme. Une analyse rapide peut révéler leur supercherie. Portez une attention particulière à l’adresse de l’expéditeur et aux détails du message.

Indice à vérifier Signal d’alarme (Arnaque) Indicateur de confiance (Officiel)
Adresse de l’expéditeur Adresse générique (gmail.com, outlook.fr) ou nom de domaine fantaisiste (police-justice.net). Domaine officiel se terminant par .gouv.fr ou interieur.gouv.fr.
Langue et orthographe Fautes de grammaire, syntaxe étrange, erreurs de frappe. Langage juridique précis et impeccable.
Personnalisation Salutation vague : « Cher Monsieur/Madame », « Cher utilisateur ». Désignation par votre nom complet, numéro de dossier ou de procédure.
Demande d’action Paiement immédiat via coupons ou crypto-monnaie. Invitation à se présenter à une adresse physique ou à contacter un service officiel.

Le piège s’est refermé : que faire si vous avez cliqué ou payé ?

Malgré toutes les précautions, il peut arriver de tomber dans le panneau, souvent dans un moment de fatigue ou d’inattention. Si c’est votre cas, la honte et la colère sont des réactions normales. Mais le plus important est d’agir vite et méthodiquement pour limiter les dégâts.

Étape 1 : Ne paniquez pas et surtout, ne payez rien de plus

La première chose à faire est de couper tout contact. Ne répondez plus aux emails et ne cédez surtout pas à d’éventuelles relances ou menaces d’aggravation. Si vous avez payé une fois, les escrocs tenteront de vous faire payer encore. Considérez l’argent comme perdu pour le moment et concentrez-vous sur la sécurisation de vos comptes.

Étape 2 : Conservez les preuves et déposez plainte sans attendre

Votre réaction est déterminante. Faites des captures d’écran de l’email frauduleux, des éventuels échanges et des preuves de paiement. Ensuite, n’attendez pas pour signaler cette arnaque à la convocation en justice. Vous pouvez porter plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche. Vous pouvez également utiliser la plateforme en ligne THESEE, spécialisée dans les escroqueries sur internet. Ce dépôt de plainte est essentiel pour les enquêtes et pour vos démarches auprès de votre banque.

Mieux vaut prévenir que guérir : les boucliers anti-arnaque à activer

Se protéger de ce type de fraude ne demande pas d’être un expert en cybersécurité, mais d’adopter de bonnes habitudes. Votre meilleur bouclier est votre vigilance, couplée à quelques réflexes simples mais terriblement efficaces.

Développer le réflexe de la vérification : à qui s’adresser en cas de doute ?

Le doute est votre allié. Si un message vous paraît suspect, prenez une pause. Ne cliquez sur rien. Pour vérifier l’information, ne passez jamais par les contacts fournis dans l’email. Cherchez par vous-même sur un moteur de recherche le numéro de téléphone du commissariat mentionné. En cas de suspicion d’escroquerie, la plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr est une mine d’informations et propose un outil de diagnostic pour vous guider. Chez Carats Protection, nous croyons que l’éducation est la première ligne de défense.

Votre expérience est une arme : partagez pour protéger votre entourage

Vous avez identifié une arnaque à la convocation en justice ? Vous avez failli être une victime ? N’ayez pas honte, parlez-en. Chaque témoignage partagé avec vos proches, vos collègues ou sur les réseaux sociaux est une personne de plus qui sera alertée. En brisant le silence, vous participez activement à l’effort collectif de lutte contre la cybercriminalité et vous transformez une expérience négative en un acte de protection communautaire.

Questions fréquentes sur l’arnaque à la fausse convocation

1. Les logos de la police sur l’email le rendent-ils officiel ?

Absolument pas. Les logos de la Police Nationale, de la Gendarmerie, d’Europol ou du Ministère de la Justice sont très faciles à trouver sur internet et à copier. Leur présence ne garantit en rien l’authenticité d’un document. Fiez-vous davantage aux autres indices comme l’adresse de l’expéditeur et le contenu du message.

2. Que risqué-je si j’ignore simplement l’email ?

Sur le plan légal, vous ne risquez absolument rien, car il s’agit d’une communication frauduleuse sans aucune valeur juridique. Le seul risque est de continuer à recevoir des tentatives de phishing. La meilleure attitude est de le signaler comme spam, de le signaler aux autorités compétentes si vous le souhaitez, puis de le supprimer définitivement.

3. J’ai donné mes coordonnées bancaires, que faire immédiatement ?

Si vous avez communiqué vos numéros de carte bancaire, contactez immédiatement votre banque pour faire opposition. C’est une urgence. Surveillez de très près vos relevés de compte dans les jours et semaines qui suivent. Si vous avez fourni d’autres données personnelles, restez vigilant face à d’éventuelles tentatives d’usurpation d’identité.

4. Une vraie convocation en justice arrive-t-elle par email ?

Non. En France, les actes de procédure pénale importants comme une convocation devant un tribunal ou une mise en examen sont notifiés par des moyens qui garantissent leur réception : lettre recommandée avec accusé de réception, signification par un huissier de justice, ou remise en main propre par un officier de police judiciaire.

5. Comment les escrocs ont-ils eu mon adresse email ?

Il existe de multiples sources. Votre adresse a pu être collectée lors de fuites de données sur des sites que vous utilisez (data leaks), récupérée sur des bases de données commercialisées, ou simplement devinée par des logiciels qui testent des combinaisons courantes. Cela ne signifie pas que votre ordinateur est piraté, mais cela souligne l’importance d’utiliser des mots de passe forts et uniques pour chaque service.

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4 réflexions au sujet de “Arnaque à la convocation en justice : le guide pour déjouer ce terrible piège”

  1. Ces arnaques sont vraiment inquiétantes. C’est triste de voir comment la peur peut manipuler les gens. Soyons vigilants ensemble.

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  2. Cet article est vraiment utile ! Apprendre à reconnaître ces arnaques peut sauver beaucoup de gens de pièges dangereux. Soyons vigilants ensemble !

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  3. Cet article met en lumière une menace numérique importante. Il est essentiel de rester vigilant contre ce type de fraude.

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  4. Merci pour ces conseils utiles ! Je ne savais pas qu’il était possible de vérifier la légitimité d’un email aussi facilement.

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